4,5°
6,5/10
La preuve que le taux d’alcool n’a rien à voir avec le caractère et que les brasseurs placent parfois de drôles de références sur leurs étiquettes…
La Taras Boulba est une pale ale produite par la brasserie de la Senne à Bruxelles, même brasserie que la Jambe de bois. Souvenez-vous, cette brasserie tenue par deux jeunes brasseurs attachés à fabriquer des bières à l’ancienne, non pasteurisée sans filtres ni aditifs avec de véritables morceaux de dépôt dedans.
Leurs produits aux saveurs complexes sont de vraies bières de caractères et la Taras Boulba ne déroge pas à la règle.
Petit résumé et point culture :
Taras Boulba se réfère au roman historique de Nicolas Gogol : Taras Bulba, publié en 1843.
Taras Boulba, cosaque Ukrainien tue ses deux fils pour être passé du côté Polonais durant la guerre. On en rigole pas avec les traitres en Ukraine. L’un des fils était amoureux d’une polonaise et la ramène au cours de la guerre. Taras le découvre et tue son fils. Sympa papa.
La Brasserie de la Senne a repris cette histoire sur l’étiquette pour représenter la lutte entre Flamands et Wallons en Belgique.
Attardons nous d’ailleurs sur cette belle scène imagée que je me suis efforcé de traduire pour vous, lecteurs adorés.
Taras Boulba dit :
Smeirlap ! : Que l’on pourrait traduire par un bon vieux « connard »
L’homme répond :
Awel merci! Taras Boulba es roezeg van kolaire! Zanne zaune es mi een wolline getraut! Apparemment il s’agit d’un dialecte Bruxellois que l’on pourrait traduire par :
Voici Taras Boulba ! Il est extrêmement en colère car son fils est marié à une wallonne.
Un dialoguiste de Plus belle la vie a du se perdre dans les couloirs de la brasserie de la Senne.
Trêve de bêtises, passons à la dégustation :
La Taras Boulba est une belle blonde à la robe jaune bien trouble qui offre un nez frais, teinté d’agrumes et de houblons herbeux.
En bouche, le corps frais et léger laisse place rapidement à une puissante amertume. Comme l’annonce l’étiquette « EXTRA HOPPY ALE », le houblon vous racle la gorge et laisse une astringence agréable.
On retrouve en bouche des notes d’agrume et de levure.
Au final, cette bière légère surprend par son caractère, mais s’essouffle vite et devient presque écœurante sur la fin.
Cahier Décharge 
Déjà goûtée, dans les sous-sols du cinéma Nova! 😀 J’ai même encore la bouteille vide sur ma cheminée. C’est fou!