La Corne du Bois des Pendus, ou la Corne m’use

Blonde, 5,9°

6/10

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Voici une bière plus intéressante pour son storytelling que pour son goût. Une véritable légende d’Haloween à raconter aux petits enfants pas sages.

Eteignez les lumières, allumez votre bougie, et plongez vous dans la légende de La Corne du Bois des Pendus. MOUHAHAHA.

 

Il s’agit de la première bière de la brasserie d’Ebly et de leur premier procès pour plagiat :

Son beau verre en forme de corne ne vous rappelle rien ?

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Le procès était-il justifié ? Je ne crois pas. Surtout que Kwak a perdu.

La Corne du Bois des Pendus blonde a reçu la médaille d’argent du grand public au mondial de la bière de Strasbourg le 24 Octobre 2010. Not bad.

 

LE GROS POINT CULTURE : La légende de Cornélius

Avertissement : Je vous recommande de mettre une bûche dans le feu, chausser vos lunettes rondes, bourrer votre pipe et vous servir un bon verre de scotch, (ou de Scotch !) je vais vous retenir un moment avec cette sinistre histoire qui sent le soufre.

Au XVII siècle vivait un brasseur légendaire nommé Cornelius. Sa grande renommée et sa prospérité lui venaient de l’extraordinaire bière qu’il était seul à brasser et dont il gardait jalousement le secret (le fourbe), au grand dam de tous les brasseurs des alentours (vazy fait pétave la bibine). Les copieurs furent nombreux, mais aucun ne réussit à l’égaler.

Hélas, par une sombre nuit de février 1636, le vendredi 13 (gnark gnark), une terrible horde de pillards sanguinaires passa par là et massacra hommes, femmes et enfants jusqu’à ce qu’il ne reste plus une âme qui vive dans la région. Beaucoup furent pendus aux arbres des bois qui bordaient ce funèbre bain de sang.

Fort heureusement, Cornélius (le malin) réussit à enterrer sa recette secrète au pied d’un grand chêne peu de temps avant de se faire capturer par les barbares. L’endroit où gît la recette est toujours un mystère… mais depuis cette nuit de février, la forêt où furent pendus les malheureux est hantée par le spectre de Cornélius, qui apparaît avec sa corde encore au cou en chuchotant inlassablement ces mots :

“A quiconque boira de la bière de la Corne du Bois des Pendus en prononçant les paroles suivantes : “GLOIRE A LA CORNE, A CORNELIUS ET A TOUS LES PENDUS DU BOIS, SANTE SANS PITIE” sera accordé la vie éternelle.” BOUH.

 

Trêve de balivernes, passons aux faits réels beaucoup moins marrants :

Le lieu-dit « La Corne du Bois des Pendus » provient d’un tragique évènement survenu au XVIIème siècle durant la terrible guerre de 30 ans. Des troupes polonaises, croates et hongroises envoyées par l’Allemagne contre la France prirent position dans le Sud-Luxembourg en février 1636.

Se croyant en France, elles se mirent à rançonner tous les villages environnants. Les troupes traquèrent la population qui s’était réfugiée dans la forêt d’Anlier. Entre La Folie (porte bien son nom) et le hameau de Rodenhoff, là où la forêt d’Anlier forme une Corne, les troupes pendirent une centaine d’hommes, de femmes et des enfants. C’est en leur hommage que ce lieu-dit s’appelle désormais la Corne du Bois des Pendus.

Ça fait froid dans le dos. Je crois que je préfère la légende.

 

Concernant la bière en elle même :

Le parfum est houblonné, on sent une odeur fruitée, certains y verront du melon, ou des agrumes.

Niveau gout, elle possède une amertume moyenne et bien équilibré tout le long de la dégustation, l’arrière gout est plutôt houblonné et fruité.

Elle est à la fois douce et désaltérante. Plutôt agréable, sans plus.

Ce n’est pas une bière d’exception, mais elle reste plaisante.

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